Dans le cadre des activités du projet MaM (Migrants comme Messagers), le bureau régional de l’Organisation Internationale des Migrants (O.I.M.) a mis en œuvre une série d’activités parmi elle MHPSS ou Santé Mentale et Soutien Psychosocial (SMSP) en français. Le Mental Health and Psychosocial Support (MHPSS) est une activité de santé mentale dédiée aux volontaires du projet MaM afin de pouvoir leur donner une assistance sur le plan psychologique.
L’objectif général de cette activité est de donner aux volontaires un cadre approprié pour comprendre la santé mentale et de faire un partage de leur vécu. «Nous sommes là avec l’OIM pour partager avec les volontaires MaM. Il s’agit de faire une séance de groupe de paroles, donner l’occasion à ces volontaires de s’exprimer, de leur donner la possibilité de dire ce qu’ils ont vécu, de faire ressortir leur ressenti. Libérer la parole et offrir un cadre d’écoute à ces volontaires là», indique le Psychologue Mamadou FALL, Directeur du Centre Académique de l’Orientation Scolaire et Professionnelle (CAOSP) de Tambacounda venu en tant que spécialiste et professionnel de la matière pour recadrer, écouter et au besoin apporter son assistance.
Il s’agira spécifiquement d’aider le volontaire sur le plan psychologique à mieux comprendre la terminologie de la santé mentale et à créer un cadre de concertation entre le volontaire et le spécialiste présent. «Ce qu’il faut pour les volontaires c’est d’abord les rassurer, de leur montrer qu’ici ils peuvent s’exprimer de façon libre, en disant tout ce qu’ils ont dans le cœur, en faisant confiance aux autres et en étant sûr qu’ils ont en face d’eux une écoute active et une oreille attentive. C’est une thérapie de groupe puisque l’effet de groupe ici est important, chacun parlera et sera écouté par tout le monde et chacun sera respecté dans ce qu’il dira de façon différente par rapport aux autres», explique le Directeur du CAOSP.
Faire en sortes que ces migrants de retour qui sont des volontaires du projet MaM soient des porteurs de voix pour qu’ils puissent eux même sensibiliser leur pair et selon le Psychologue M. FALL «Il est toujours important que des événements vécus soient racontés par ceux là qui les ont vécu. C’est plus fort quand un migrant de retour raconte un peu sa trajectoire et les différentes difficultés aux quelles il a été confronté, que quand c’est quelqu’un d’autre qui le dit».
L.P.I.MEDIA-SN