Invité de la Matinale de Rewmi FM de ce Lundi 13 Décembre 2021, le Directeur Général de la SICAP SA, membre de la Task Force Républicaine et tête de liste départementale de la coalition Benno Bokk Yakaar, Monsieur Mamadou KASSE s’est confié à cœur ouvert au micro de notre consœur sur l’actualité politique au niveau national et local (le 3ème mandat, le retour du poste de premier ministre, les élections locales,…).
LE DEBAT SUR LE 3ème MANDAT QUI REFAIT SURFACE APRES LA SORTIE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE SUR RFI ET FRANCE 24…..
« Je suis dans un parti, une coalition et j’ai choisi de militer et militer aussi ça a un sens. Lorsque vous adhérer à un parti politique, vous perdez une part de souveraineté, si je peux m’exprimer ainsi, parce qu’il ya des choses qui découlent de l’ordre général et peut-être du mouvement général. Naturellement, nous dans notre parti, la voix du Président est une voix importante, une voix crédible, une voix qui nous engage. Donc, nous ne pouvons que suivre le mouvement. Si le Président imprime une marche à suivre, un mot d’ordre, ça reste le mot d’ordre sur lequel moi, je suis aligné. Donc, je suis avec la réponse qu’a donné le Président de la République, le Président de notre parti et de notre coalition ».
AVEZ-VOUS LA CONVICTION QU’IL VA RESPECTER SA PAROLE?
« Je n’ai pas vu un seul moment où le Président n’a pas respecté sa parole, mais ce qui est le plus important c’est de respecter la constitution et d’être un démocrate comme il l’a bien dit ».
SUR QUI PORTERA LE CHOIX DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POUR LE POSTE DE PREMIER MINISTRE APRES LES LOCALES ?
« (Rire…) Franchement vous me posez une question difficile, je ne suis pas le Président de la République, je ne suis pas dans la tête du Président de la République. De toutes les façons, la réponse qu’il donne me suffit largement. C’est-à-dire que dans sa tête, il a déjà un nom et tant qu’il n’a pas apposé sa signature sur le décret, effectivement ça veut dire qu’il n’a pas encore de premier ministre. Je crois que nous avons choisi un Président de la République pour qu’il ait toutes les aptitudes également pour choisir un chef du gouvernement, donc naturellement nous lui faisons confiance à ce niveau là parce que depuis 2012 jusqu’à maintenant, il ne nous a choisi que des personnes qui étaient dans les contextes, des personnes crédibles, responsables et également capables d’assurer la charge qui pesait sur leurs petites épaules de premier ministre si je peux m’exprimer ainsi… Je n’ai franchement pas de pronostic à faire. C’est un exercice assez sérieux et qui est du pouvoir discrétionnaire du chef de l’Etat. On ne peut donc pas anticiper sur un pouvoir discrétionnaire aussi important ».
PENSEZ-VOUS EN TANT QUE MEMBRE DU TASK FORCE REPUBLICAINE QUE LES CHOSES SONT ALLEES VITE LORSQUE LE POSTE DE P.M. A ETE SUPPRIME ?
« Naturellement, c’est dans la dynamique du « Fast track » que plusieurs projets ont été impulsés. Aujourd’hui, les gens se focalisent sur la région Dakaroise et autre, mais moi qui bouge un peu, je me dis que c’est cette cadence qui a permis d’accélérer les travaux du pont de Foundiougne qui sera inauguré récemment ; c’est dans ce « Fast track » qu’a été imprimée la route Tambacounda- Goudiry- Kidira pour lequel le premier tronçon Tambacounda- Goudiry a été déjà livré et fonctionnel. C’est toujours dans cette dynamique qu’il faut inscrire l’accélération pour que le TER puisse rouler. Il ya aussi l’accélération des travaux du BRT et j’en passe. Je peux citer à foison des projets qui ont été dans cette fourchette là, accélérés par ce processus dit du « Fast Track ». Donc naturellement, la suppression du poste de premier ministre coïncidant avec un temps passé au Sénégal plus important pour le Président de la République a permis effectivement d’imprimer cette marque ».
CANDIDAT AU DEPART A LA MAIRIE DE TAMBACOUNDA, FINALEMENT INVESTI PAR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE POUR LA PRESIDENCE DU CONSEIL DEPARTEMENTAL, PAS DECU ?
« Non, pas du tout. Moi je demandais le foie et on m’a donné le foie, la rate et les rognons. Je crois que le territoire départemental est un territoire beaucoup plus important que celui de la commune. Je pense aussi que c’est une nouvelle collectivité à laquelle on n’a pas encore donné une vraie personnalité, donc là aussi il ya un challenge et un défi. Ensuite, c’est à partir du département qu’on imprime la vision de développement qui touche toutes les communes. En tout cas, moi j’y vois un challenge beaucoup plus important que celui pour lequel je me voyais parce que j’avais mis en avant peut-être mes qualités d’urbaniste en oubliant mes qualités d’aménagistes qui seront d’un grand secours pour la nouvelle mission sur laquelle je m’inscris ».
LES GUEGUERRES AU SEIN DE L’APR ET DE LA COALITION BENNO BOKK YAKAAR A TAMBACOUNDA APRES LES INVESTITURES
« Moi je pense que ce n’est rien d’isoler par rapport à ce qu’on a vu au niveau national. Les élections locales se présentent toujours ainsi depuis qu’elles existent. Il ya des compromis qui sont des compromis de proximité comme j’ai l’habitude de le dire et se sont des familles qui s’affrontent. Ce sont des personnes qui vivent au quotidien ensemble qui ont peut-être les mêmes vœux et parfois c’est un peu dur d’arbitrer. Mais une fois que les arbitrages sont faits, naturellement ça s’équilibre après effectivement les échanges aigres doux, les difficultés, les divisions. Finalement, ceux qui peuvent aller ensemble vont ensemble et ceux qui ne peuvent pas aller ensemble, représentent d’autres listes et après il appartiendra aux citoyens au niveau local de départager. Tout ça dans l’intérêt de la démocratie locale… ».
LES MENACES DE L’OPPOSITION POUR CES ELECTIONS LOCALES
« Des menaces farfelues et également c’est pour moi beaucoup de fantaisies. Je ne vois pas comment l’opposition, aussi armée soit-elle, puisse empêcher la tenue d’élections au 21ème siècle ici au Sénégal sous la présence du Président Macky SALL dans quelques contrées que se soit. Je pense que ça, se sont des fantaisies qui n’existent que dans la tête des opposants ».
POUR DES ELECTIONS APAISEES, NE FALLAIT-IL PAS LAISSER PASSER CES LISTES DE L’OPPOSITION REJETEES ?
« Oui mais en même temps ce serait piétiné le droit parce que toute élection ou tout processus admet des règles. Il faut respecter les règles et c’est cela qui détermine un peu l’égale dignité de tous les citoyens devant la loi. C’est ça qui est important. Il ya des personnes qui ne font pas de la politique, qui ont choisi d’être des administratifs, qui ont choisi d’être équidistant des différentes chapelles politiques et qui doivent appliquer la loi et dans toute sa plénitude. Donc, on ne peut pas leur en vouloir, parce que se sont des sénégalais comme nous. Et nous n’avons pas nous politiciens, le monopole de la citoyenneté et du patriotisme.
A QUAND LA STRUCTURATION DE VOTRE PARTI POLITIQUE ?
« Je ne vois pas pourquoi on parle tout le temps de structuration quand on est dans un parti organisé et d’ailleurs c’est un parti si organisé qu’il arrive à tout de même accomplir ce qui est la finalité de tout un parti politique. Tout parti politique cherche à gagner les élections, cherche à gagner la confiance des citoyens. C’est ce que nous avons. Si nous pouvons obtenir cela en étant organisé, je ne vois pas pourquoi on veut nous amener dans une structure qui peut-être peut nous diviser. Alors, nous avons de bons compromis qui fonctionnent très bien et je pense que ça c’est l’intelligence de l’Alliance Pour la République (A.P.R.) et c’est l’intelligence de la coalition Benno Bokk Yakaar. A chaque fois, nous savons nous retrouver autour de l’essentiel et après, nos divergences alimentent nos débats et cela fait la diversité et la richesse de notre parti. Nous avons des textes qui peuvent nous amener à la structuration et nous y arriverons un jour ou l’autre. Mais pour l’instant ce qui est important pour un parti politique et que recherchent tous les autres partis politiques, structurés ou pas, c’est nous qui l’avons. C’est la confiance des citoyens et la victoire quasiment à toutes les élections depuis 2012 ».
L.P.I.MEDIA-SN